Je présente une Urbex datant de hier après midi, concernant un fort militaire datant de l'empereur Guillaume II (Empereur Allemand, 1913).
Tout d'abord, un peu d'histoire sur le lieu , suivit des photos et enfin , la petite anecdote sur ma bonne frayeur

Le fort a été construit entre 1899 et 1905. Baptisé « Kronprinz » en l'honneur de Guillaume de Prusse, il est inauguré le 19 mai 1913, par l'empereur Guillaume II lui-même. Les ouvrages du groupe fortifié se répartissent sur 142 hectares, le site ayant une superficie totale de 223 hectares. Le fort pouvait abriter une garnison de 1810 hommes.
L’ouvrage central, un bâtiment trapézoïdal de 200 mètres de base, abritait un générateur électrique, une infirmerie, des équipements sanitaires et différentes pièces annexes, dont le poste de commandement. Un parapet d’infanterie, avec abris de combat, protégeait les accès au nord.
Alignées sur un axe nord-ouest—sud-est, cinq batteries, dont deux équipés d’obusiers de 150 mm, d’une portée de 10 km, et trois de canons de casernement de 100 mm, d’une portée de 7 km, assuraient la défense au sud-ouest de Metz.
Ses tirs pouvaient se croiser avec ceux du groupe fortifié Verdun, construit en vis-à-vis sur la rive est de la Moselle. La cinquième batterie, ou « batterie de la Moselle », située à l’extérieur du périmètre protégé, flanquait le flanc sud du site.
Cinq casernes fortifiées, reliées par des souterrains aux différentes batteries, abritaient les troupes. Les soldats dormaient dans des dortoirs chauffés. Chaque caserne disposait de sanitaires et de l'eau courante. Cinq blockhaus en béton édifiés sur des points critiques complétaient ce dispositif. L’ouvrage disposait de seize coupoles d’observation et de 29 postes de guet. L’ensemble des positions du fort était relié par 1 500 m de galeries souterraines. Pour son énergie, le groupe fortifié disposait de cinq moteurs diesel de 35 CV chacun.
Un réseau de fils de fer barbelés, protégé par des mitrailleuses lourdes, ceinturait chaque point défensif. Chaque caserne était protégée par une enveloppe de terre à l’arrière, mais aussi et surtout par du béton armé, en façade et sur le dessus. Les ouvertures, portes, fenêtres et conduits de ventilation, étaient dotées de lourds panneaux de métal, pouvant être verrouillés. Dans les années 1930, tous ces ouvrages furent adaptés aux nouvelles exigences et réarmés par les Français.
Ce dernier a essuyé de nombreux bombardements et il est toujours resté debout. C'est également le dernier fort qui se rendra lors de l'annexion allemande.

Bon, un peu de photos maintenant ! Désolé pour la qualité, mais il n'y avait qu'un seul et UNIQUE accès et c'était le noir TOTAL... Donc compliqué de jouer avec la lumière pour un bon rendu.















Voilà voilà ! Bon maintenant la petite anecdote.

Tout d'abord, dans la région, il y a masse de fort. La plupart (si ce n'est pas les 3/4) dont tous sur terrain militaire.
Il faut savoir que toute les issues pour entrer étaient condamnées sauf une (surement un mec qui a pété une dalle à coup de masse en faisait une légère ouverture). Et comme a l'intérieur c'est immense (3 niveaux + des centaines de mètres de superficie pour y caler 2000 bonhommes...) on se perds très rapidement... Ca va que je marquais mon chemin au sol avec des gravas.
Je m'étais renseigné auparavant pour savoir si il y avait quand même des patrouilles sentinelles ou des exercices qui se faisait sur ces forts.
Du coup, je me dis "M**** j'y vais quand même" (surtout avec 2h de route). Exploration du 1er fort, nickel ... 2eme nickel ... 3eme (dont il s'agit du fort central principal, donc le plus gros), je fini mon explo, je sors et au loin du chemin , que vois-je... Deux Jeeps de l'armée arrêtées avec 4 militaires observant dans les buissons.
1er réflexe je me planque dans les feuillages pour les contournaient, et par chance je connaissais déjà bien la topographie des lieux. Seulement le site est ultra vaste et je ne savais si c'était les seuls à être présent sur les lieux. Et il s'ensuit 45 longues minutes à jouer au chat et à la souris pour me permettre de quitter le site avec des dénivelés vertigineux sans me faire griller ... Pfiiou mollets et cuisses HS !
En conclusion, peut être que je psychote pour rien et qu'il s'agissait seulement d'une simple patrouille ou d'un entrainement en tout genre mais bon... dans tout les cas, faites bien attention sur ces sites. On aura beau à dire que c'est démilitarisé, le risque 0 n'existe pas.
J'espère que la lecture vous auras plu
